LE PRINCE DE SPICA
Assis à la table du Conseil toulousain, le Roi Kreol écoutait avec un certain ennui le rapport que lui faisait l’ex-Empereur de Toulouse. Non pas qu’il se moquait de ce qu’avait à lui raconter le gouverneur de son Royaume, mais c’est surtout que l’action lui manquait. En effet, voilà des jours qu’il n’avait pas combattu et qu’il n’était pas partit à l’aventure. Cela lui manquait terriblement. Au lieu de ça, le voilà obligé d’assister à tout un tas de réunions se conférant à la gouvernance de son Royaume. De longues réunions où l’on ne faisait que parler sans jamais se servir de son épée. Bref, l’ennui mortel pour un guerrier comme lui. L’ex-Empereur de Toulouse finit par conclure la réunion avec ces quelques paroles :
- Et donc, le quartier Est devra être rénové au plus vite avant que les bâtiments ne s’écroulent, faute d’entretien.
L’ex-Empereur se tût ensuite et attendit que le Roi Kreol prenne la parole pour lui donner son avis sur le rapport qu’il venait de lui faire et pourquoi pas quelques consignes. Mais le Roi n’en fit rien et demeura parfaitement silencieux. L’ex-Empereur s’adressa alors à lui.
- Sire, dit-il, est-ce que tout va bien ?
Le Roi Kreol sortit de ses pensées et répondit enfin à son interlocuteur :
- Oui, je vais bien. Faites comme il vous semblera bon de faire.
- Bien, sire.
L’ex-Empereur s’apprêtait à se lever et à quitter la table de réunion quand le Roi Kreol s’adressa de nouveau à lui.
- Dites-moi, ex-Empereur, vous n’auriez pas une petite quête à me confier par hasard ? Quelque chose qui demande que l’on se serve de son épée ?
L’ex-Empereur fronça les sourcils.
- Qu’entendez-vous par quête, sire ?
- Je ne sais pas, répondit le Roi Kreol désespéré, des bandits à arrêter, un trésor à récupérer, une demoiselle en détresse à sauver, n’importe quoi qui puisse me permettre de passer le temps en fait…
L’ex-Empereur sembla réfléchir quelques instants puis finit par répondre, hésitant :
- Il y aurait bien ce type, Soulay, mais… non. C’est une besogne pour la garde de la cité, pas pour le Roi.
- Qu’a-t-il fait ce Soulay ? demanda aussitôt le Roi Kreol dont la curiosité avait été piquée à vif.
- Eh bien, hésita l’ex-Empereur, on raconte qu’il se promène dans la cité avec quelques gardes du corps, criant à qui veut l’entendre qu’il est le meilleur chevalier de tous les temps, le plus bel homme que Spica ait connu et le futur Roi de Toulouse… Bref, il soule tout le monde.
- Bien ! s’exclama le Roi Kreol.
Il se leva aussitôt de son fauteuil et s’empara de son épée.
- Je vais m’occuper de cet idiot, ça me fera passait le temps !
Le Roi Kreol quitta alors la salle de réunion, laissant le soin à l’ex-Empereur de gérer les affaires importantes du Royaume. Pour la première fois depuis des jours, le Roi Kreol avait enfin retrouvé le sourire. Le voilà de nouveau lancé dans une quête…
- Et donc, le quartier Est devra être rénové au plus vite avant que les bâtiments ne s’écroulent, faute d’entretien.
L’ex-Empereur se tût ensuite et attendit que le Roi Kreol prenne la parole pour lui donner son avis sur le rapport qu’il venait de lui faire et pourquoi pas quelques consignes. Mais le Roi n’en fit rien et demeura parfaitement silencieux. L’ex-Empereur s’adressa alors à lui.
- Sire, dit-il, est-ce que tout va bien ?
Le Roi Kreol sortit de ses pensées et répondit enfin à son interlocuteur :
- Oui, je vais bien. Faites comme il vous semblera bon de faire.
- Bien, sire.
L’ex-Empereur s’apprêtait à se lever et à quitter la table de réunion quand le Roi Kreol s’adressa de nouveau à lui.
- Dites-moi, ex-Empereur, vous n’auriez pas une petite quête à me confier par hasard ? Quelque chose qui demande que l’on se serve de son épée ?
L’ex-Empereur fronça les sourcils.
- Qu’entendez-vous par quête, sire ?
- Je ne sais pas, répondit le Roi Kreol désespéré, des bandits à arrêter, un trésor à récupérer, une demoiselle en détresse à sauver, n’importe quoi qui puisse me permettre de passer le temps en fait…
L’ex-Empereur sembla réfléchir quelques instants puis finit par répondre, hésitant :
- Il y aurait bien ce type, Soulay, mais… non. C’est une besogne pour la garde de la cité, pas pour le Roi.
- Qu’a-t-il fait ce Soulay ? demanda aussitôt le Roi Kreol dont la curiosité avait été piquée à vif.
- Eh bien, hésita l’ex-Empereur, on raconte qu’il se promène dans la cité avec quelques gardes du corps, criant à qui veut l’entendre qu’il est le meilleur chevalier de tous les temps, le plus bel homme que Spica ait connu et le futur Roi de Toulouse… Bref, il soule tout le monde.
- Bien ! s’exclama le Roi Kreol.
Il se leva aussitôt de son fauteuil et s’empara de son épée.
- Je vais m’occuper de cet idiot, ça me fera passait le temps !
Le Roi Kreol quitta alors la salle de réunion, laissant le soin à l’ex-Empereur de gérer les affaires importantes du Royaume. Pour la première fois depuis des jours, le Roi Kreol avait enfin retrouvé le sourire. Le voilà de nouveau lancé dans une quête…
Quelques instants plus tard...
Le Roi Kreol n’eut aucune difficulté à retrouver la trace de Soulay. En effet, ce dernier était en train de déambuler dans les rues de Toulouse, affublé d’un beau manteau richement décoré et d’une coupe de cheveux bien garni. Le Prince de Spica, comme il aimait se faire appeler, était accompagné de ses gardes du corps. Il marchait de rues en rues en tentant de séduire toutes les jeunes et jolies demoiselles qui croisaient son chemin. Parfois, il leur chantait même de petites sérénades. Le Roi Kreol alla aussitôt à son encontre, lui barrant le chemin. Soulay fut choqué par cet acte.
- Ecarte-toi de mon chemin, vieillard ! s’exclama-t-il. J’ai à faire avec les jeunes demoiselles de Toulouse !
Il ne savait visiblement pas à qui il s’adressait. Le Roi Kreol sourit et répondit :
- Le vieillard en question se trouve être le Roi de cette cité, et il va te corriger pour ton arrogance !
Soulay fut surprit par cette révélation. Mais il se ressaisit très vite et sourit à son tour.
- C’est donc vous le Roi Kreol ? dit-il. Eh bien cher Roi, sachez je suis le Prince de Spica ! Le meilleur chevalier de tous les temps et le plus bel homme qui ait jamais foulé cette terre ! Je vais vous tuer et devenir le Roi de Toulouse !
Soulay sortit aussitôt son épée de son fourreau et menaça le Roi Kreol, sûr de remporter ce combat car il était meilleur et plus jeune que son adversaire. Ce dernier s’empara lui aussi de son épée et les deux hommes s’élancèrent, l’un sur l’autre, débutant ainsi les hostilités.
- Ecarte-toi de mon chemin, vieillard ! s’exclama-t-il. J’ai à faire avec les jeunes demoiselles de Toulouse !
Il ne savait visiblement pas à qui il s’adressait. Le Roi Kreol sourit et répondit :
- Le vieillard en question se trouve être le Roi de cette cité, et il va te corriger pour ton arrogance !
Soulay fut surprit par cette révélation. Mais il se ressaisit très vite et sourit à son tour.
- C’est donc vous le Roi Kreol ? dit-il. Eh bien cher Roi, sachez je suis le Prince de Spica ! Le meilleur chevalier de tous les temps et le plus bel homme qui ait jamais foulé cette terre ! Je vais vous tuer et devenir le Roi de Toulouse !
Soulay sortit aussitôt son épée de son fourreau et menaça le Roi Kreol, sûr de remporter ce combat car il était meilleur et plus jeune que son adversaire. Ce dernier s’empara lui aussi de son épée et les deux hommes s’élancèrent, l’un sur l’autre, débutant ainsi les hostilités.
(Inclure le RC ici)
Soulay dû très vite se rendre à l’évidence, le Roi Kreol était plus fort qu’il ne le pensait et il serait difficile de le vaincre. Il était même probable qu’il y laisse la vie. Horrifié par cette idée, le Prince de Spica en appela à ses gardes du corps pour l’aider dans ce combat. Le Roi Kreol faisait donc, désormais face à plusieurs adversaires à la fois, mais cela ne l’inquiéta nullement. Il se débarrassa de tous ses ennemis, les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Soulay et lui. Le jeune homme semblait beaucoup moins sûr de lui qu’auparavant.
- Alors Prince ? demanda le Roi Kreol avec ironie. Je croyais que tu voulais me tuer ? Viens ! Je t’attends !
- Va au diable, vieillard ! s’écria Soulay.
Les deux hommes continuèrent à se battre jusqu’à ce que le Roi Kreol prenne définitivement le dessus sur son adversaire. Il le désarma et le fit tomber au sol, devant des centaines de passants, dont de nombreuses jeunes et jolies filles, qui avaient assisté au duel entre les deux hommes. Le Roi Kreol pointa ensuite son épée sur le visage de Soulay qui s’agenouilla aussitôt devant lui et l’implora :
- Pitié majesté ! dit-il. Ne me tuez pas !
- Tiens ? s’exclama amusé le Roi Kreol. Je ne suis plus un vieillard à présent ?
- Je retire tout ce que j’ai dit ! déclara Soulay. Vous êtes le Roi de Toulouse et je ne suis qu’un crétin ! Je me rends ! Le Prince de Spica se rend et demande pardon au Roi de Toulouse ! Pitié ! Ne me tuer pas ! Je ferai tout ce que vous voudrez !
Quel retournement de situation. Peu de temps auparavant, le Prince de Spica se prenait pour le plus grand chevalier de tous les temps et le voilà désormais à genoux, devant son adversaire, à supplier qu’on lui pardonne et qu’on lui laisse la vie sauve. Autour de lui, les citoyens de Toulouse riaient aux éclats. Soulay les avait saoulés durant des jours, le voir ainsi était assez plaisant. Le Roi Kreol jeta un regard sur son peuple puis il retira son épée du visage du Prince de Spica et dit :
- Allez, sauve-toi avant que je ne change d’avis, jeune sot ! Et ne viens plus jamais embêter mes sujets ni m’insulter ! Sinon tu auras de nouveau affaire à moi !
- Oh merci mon Roi ! s’exclama Soulay soulagé.
Il se releva aussitôt et s’enfuit au milieu de la foule de toulousains, sans demander son dû. Le Roi Kreol le regarda disparaître en rangeant son épée dans son fourreau. Heureusement qu’il existait des idiots comme ce Soulay, sinon il s’ennuierait beaucoup. Le Roi de Toulouse regagna peu après son palais, afin d’assister à une énième réunion avec l’ex-Empereur, concernant la gouvernance de son Royaume, tout en gardant l'espoir qu’un autre Soulay viendrait bientôt le sortir de l’ennui…
- Alors Prince ? demanda le Roi Kreol avec ironie. Je croyais que tu voulais me tuer ? Viens ! Je t’attends !
- Va au diable, vieillard ! s’écria Soulay.
Les deux hommes continuèrent à se battre jusqu’à ce que le Roi Kreol prenne définitivement le dessus sur son adversaire. Il le désarma et le fit tomber au sol, devant des centaines de passants, dont de nombreuses jeunes et jolies filles, qui avaient assisté au duel entre les deux hommes. Le Roi Kreol pointa ensuite son épée sur le visage de Soulay qui s’agenouilla aussitôt devant lui et l’implora :
- Pitié majesté ! dit-il. Ne me tuez pas !
- Tiens ? s’exclama amusé le Roi Kreol. Je ne suis plus un vieillard à présent ?
- Je retire tout ce que j’ai dit ! déclara Soulay. Vous êtes le Roi de Toulouse et je ne suis qu’un crétin ! Je me rends ! Le Prince de Spica se rend et demande pardon au Roi de Toulouse ! Pitié ! Ne me tuer pas ! Je ferai tout ce que vous voudrez !
Quel retournement de situation. Peu de temps auparavant, le Prince de Spica se prenait pour le plus grand chevalier de tous les temps et le voilà désormais à genoux, devant son adversaire, à supplier qu’on lui pardonne et qu’on lui laisse la vie sauve. Autour de lui, les citoyens de Toulouse riaient aux éclats. Soulay les avait saoulés durant des jours, le voir ainsi était assez plaisant. Le Roi Kreol jeta un regard sur son peuple puis il retira son épée du visage du Prince de Spica et dit :
- Allez, sauve-toi avant que je ne change d’avis, jeune sot ! Et ne viens plus jamais embêter mes sujets ni m’insulter ! Sinon tu auras de nouveau affaire à moi !
- Oh merci mon Roi ! s’exclama Soulay soulagé.
Il se releva aussitôt et s’enfuit au milieu de la foule de toulousains, sans demander son dû. Le Roi Kreol le regarda disparaître en rangeant son épée dans son fourreau. Heureusement qu’il existait des idiots comme ce Soulay, sinon il s’ennuierait beaucoup. Le Roi de Toulouse regagna peu après son palais, afin d’assister à une énième réunion avec l’ex-Empereur, concernant la gouvernance de son Royaume, tout en gardant l'espoir qu’un autre Soulay viendrait bientôt le sortir de l’ennui…
FIN