CHAPITRE 1 : L'EMPEREUR BLANCOS
L'affaire semblait réglée.
Empereur Blancos a voulu attaquer un KNIHGT, il s'est fait intercepté par un autre KNIGHT, qui a su lui tendre un piège.
C'est le jeu. On prend un risque à chaque fois que l'on envoie une flotte, parfois on gagne, parfois on perd.
Empereur Blancos a gagné de nombreuses fois mais ce coup-ci, il a perdu.
Comme tout bon raideur, il aurait du faire preuve de fair-play et féliciter ses adversaires pour cette jolie interception.
Mais Empereur Blancos en a décidé autrement...
N'appréciant visiblement pas de s'être fait intercepter comme un noob, ni le RP écrit par mes soins, il a décidé d'écrire lui-même un RP adapté à son univers.
Je vous laisse le découvrir ci-dessous...
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Gloubailles, extrême Nord Surinien, mardi 15 août 106 AES.
Gloubailles, sénature de la province de Gloubinie, s'étendait sur le fond de la vallée de l'Aïboul, entre cimes neigeuses et fleuve tumultueux. Plus petite capitale provinciale de l'Empire Surinien, elle était prisée des Blanchaillois pour ses pistes de skis et la culture gloubinante atypique.
Au détour du boulevard impérial, au cœur de la cité de quelques deux millions d'habitants, s'élevait le palais du gouverneur et sur ses flans le quartier général de la huitième armée Surinienne. Le général d'Armée André Stane dirigeait toutes les forces offensives, défensives et policières de Gloubinie.
Dans son bureau épuré de toute décoration superflue, le général qui avait connu la Grande Guerre des Peuples et de nombreux combats aux côtés du puissant Empire Surinien consultait calmement ses dossiers en cette matinée d'été tranquille.
De son ordinateur, une voix féminine lui indiqua :
- Seigneur vous avez le capitaine Dolomieu à votre porte.
- Que me veut-il ?
- Vous annoncer quelque chose d'important.
- Vous êtes au courant ?
- On vient de m'en informer à l'instant. Il faut le recevoir.
- Bien, qu'il entre.
La porte s'ouvrit, le capitaine entra, se posa au centre de la salle au garde-à-vous.
- Je n'ai pas l'habitude de casser la chaîne de commandement, mais à priori, cela à l'air important, alors je vous écoute.
- Le Père Fouras a encore frappé.
- Vous voulez parler de ce colonel ivrogne que j'ai chassé à coups de pompes dans le derrière ?
- Oui, il est parti aux commandes d'un bataillon de Riggers de seconde génération et s'est révélé imprudent.
- C'est la vodka ça... Il est mort ?
- Oui, ainsi qu'un bataillon de droïdes que nous pensions envoyer au rebus.
- Alors le souci est réglé.
- Ainsi que 25 Riggers.
- Fort dommage pour les Riggers.
- Il y a pire mon général. Les sources font état d'un mépris complet à notre égard, de la part de leurs scribes. Ils ont pris le Père Fouras pour notre Empereur et les quelques droïdes pour des Orques...
- Voilà ce qui arrive quand on passe sa vie à imaginer des éléphants roses, on finit par les voir.
- Mon général, vous prenez ça avec un détachement qui me fait frémir. Que comptez-vous faire ?
- Bien sûr, nous sommes des Suriniens. En tant que Surinien, il nous faut éduquer les peuples les plus primitifs et les barbares inconscients. Ne prenez pas mon détachement pour une complaisance ou pire, pour de la compassion. Je vais transmettre l'information en haut lieu. Dans l'attente, préparez-vous.
Palais Impérial de Flegsmattes, quartier du Forum, Blanchailles, capitale Surinienne, quelques minutes plus tard.
Dans les couloirs feutrés du palais, le gouverneur de la province de Gloubinie et celui de la province du Leivon s'entretenait au sujet de la nouvelle qu'ils venaient de recevoir...
- Ça s'est passé chez vous gouverneur Osmoze. Dans votre territoire, en Gloubinie.
- Je sais gouverneur Gobio. J'ai lu le même rapport que vous. J'ai confiance, le Général Stane fera le boulot.
- Mais pour vous n'avez-vous aucune crainte ? Ce colonel décadent aurait dû être enfermé bien avant qu'1% du PIB Surinien soit envoyés à la mort. Il va falloir vous justifier auprès de l'Empereur... qui est sans doute en train d'apprendre la nouvelle.
À quelques mètres de là, dans le bureau de l'Empereur, Chevaline Verdan lisait le fameux rapport. Elle portait l'uniforme de l'Empereur, un costume d'hermine léger qui recouvrait l'armure du combattant valeureux accompli qu'elle était. Sa longue chevelure détachée coulait le long de ses épaules et mains nues laissaient apparaître divers motifs sur les ongles. Derrière elle, la carte de son Empire s'étalait sur tout le mur. Les principales régions dissidentes étaient cerclées au feutre rouge. Elle jeta le rapport, braqua ses yeux bleus sur la carte et soupira :
- Quels imbéciles.
Puis, elle approcha du second mur et s'empara de ses deux épées, dont l'une était transmise entre les Empereur de Surinie depuis la fondation de l'Empire. Sans attendre, elle quitta son bureau. Sur son passage, les courtisans et les officiers se découvraient. Quelques secondes plus tard, elle atteignit son trône au fond de la salle dédiée. Tous braquaient le regard sur la jeune femme, qui se leva devant eux et dit :
- Suriniens, je suis avec vous !
Après une longue acclamation, elle reprit :
- Suriniens, je prends la décision de répliquer au crime de lèse-majesté dont s'est rendu coupable le ou la scribe de ce Roi barbare... Il parait que la défense d'Icciland est indéboulonnable, nous allons la mettre à l'épreuve, ainsi que celles de tous leurs alliés et de leurs forces. Il est temps pour l'Empereur de Surinie de voyager à nouveau et d'appliquer un démenti formel et douloureux envers celles et ceux qui le méprisent. J'ai donc décidé d'aller à la rencontre de ces barbares qui se définissent comme chevaliers, et de les mettre en face de leur responsabilité. L'amiral chef des huit armées suriniennes est averti pour le déploiement des Riggers de troisième génération sur toutes les positions barbares et mon souhait rapide a plus à voir avec la restauration de l'image détournée que celles de la revanche aveugle. Je pars de suite.
A suivre